Le cyber-harcèlement, c’est quoi ?

Teenage Girl Victim Of Bullying By Text Message

Le cyber-harcèlement comprend toutes les formes de harcèlement qui font appel aux technologies de l’information et de la communication et auxquelles des individus recourent pour embarrasser, menacer ou insulter de manière intentionnelle et répétitive les victimes, avec pour objectif de les blesser.

Cinq critères permettant de définir un acte de cyber-harcèlement ont été identifiés sur la base des résultats d’enquêtes formulés par des chercheurs de l’Université d’Anvers et des Facultés Notre-Dame de la Paix de Namur en 2006 (H. Vandebosch et K. Van Cleemput) :

  1. avoir l’intention de blesser (du point de vue de l’auteur et/ou du destinataire) ;
  2. faire partie d’un modèle répétitif d’actions négatives en ligne et/ou hors ligne ;
  3. se manifester dans une relation caractérisée par un déséquilibre de rapports de forces, évalué en fonction de critères de la « vie réelle » (comme la force physique, l’âge) et/ou de critères « relatifs aux TIC » (comme le savoir-faire technologique, la « technopuissance ») ;
  4. apparaître dans le contexte de groupes sociaux (hors ligne) existants ;
  5. cibler un individu.

Le harcèlement classique et le cyber-harcèlement sont fortement liés. Le harcèlement classique se déroule souvent à l’école, dans la cour de récréation, donc en journée ; le cyber-harcèlement en est la continuité. Il se prolonge le soir, à la maison, devant l’ordinateur. Même si ces deux types d’harcèlement vont de pair, il existe cependant des différences notables qui les caractérisent chacun.

Similitudes:

  • Ces deux types de harcèlement sont blessants.
  • Il s’agit d’un combat inégal entre le harceleur et sa victime.
  • Les messages sont systématiques et répétitifs.
  • Le harcèlement peut avoir des répercussions psychologiques et émotionnelles de longue durée sur l’état d’esprit de l’enfant.

Différences :

  • Les victimes considèrent le cyber-harcèlement comme encore plus invasif, surtout lorsque l’auteur reste anonyme. Le harcèlement ne s’arrête en effet pas lorsque la victime est rentrée chez elle.
  • Le harceleur a une supériorité non pas physique, mais technique sur la victime.
  • Le message est accessible et visible pour un grand nombre de personnes. Le monde entier peut le voir.
  • Le harceleur ne voit pas à quel point ses actes sont blessants ni les dégâts qu’il provoque. Il les sous-estime fréquemment et considère le cyber-harcèlement comme une plaisanterie.
  • Le message peut rester indéfiniment sur Internet.