Le droit à l’image, késako ?

Comme chaque personne, votre enfant dispose d’un droit exclusif sur son image. Il s’agit du « droit à l’image » : effectivement, tout un chacun a le droit de décider si une photo ou une vidéo sur laquelle il/elle apparaît distinctement peut ou non être publiée. Il faut également demander le droit de diffusion à l’auteur d’une image ou d’une vidéo.

Vous êtes responsable de votre enfant et donc tenu de donner votre autorisation de façon spécifique et explicite lorsqu’il s’agit de l’image de votre enfant (mineur). En pratique, un mineur âgé entre 12 et 14 ans a atteint l’âge du discernement pour donner lui-même  son consentement.

Plus d’informations à ce sujet, rendez-vous sur le site de la Commission de la protection de la vie privée.

Comment aborder ce thème avec mon enfant ?

  • Expliquez-lui ce qu’est le droit à l’image et l’importance de le respecter. Le principe est donc qu’il faut demander le consentement de la personne que vous souhaitez photographier ou filmer. Et si par après, vous souhaitez publier ces images, il vous faudra à nouveau lui demander son consentement. Il y a donc un double consentement à faire : un pour la prise de la photo et l’autre pour la diffusion !
  • Encouragez votre enfant à réfléchir avant de publieret à se poser les bonnes questions au préalable telles que : « Est-ce que je peux publier cette photo sur Facebook/Instagram/etc. ? »
  • Vérifiez ensemble régulièrement son image en ligne en entrant son nom dans les moteurs de recherche, par exemple sur Google.
  • Expliquez-lui que vous, en tant que parent, devez donner l’autorisation pour faire valoir son droit à l’image mais que vous tiendrez compte de son avis.
  • Identifiez ensemble des situations que votre enfant considère comme problématiques quant à la publication d’images non souhaitées. Par exemple, lorsque quelqu’un utilise sa photo sans son autorisation. De cette manière, vous aiguillez votre enfant dans sa réflexion sur la publication de données personnelles. Pour faciliter l’exercice, faites des liens avec la vie réelle en donnant des exemples concrets : « Imagine que ta photo apparaisse sur une affiche au milieu d’un centre commercial sans t’avoir demandé ton autorisation ! Cela ne te plairait pas, n’est-ce pas ? Alors, respecte le droit à l’image d’autrui. »

Note en lien avec le cyber-harcèlement : la diffusion de vidéos et de photos intimes ou humiliantes de la personne harcelée est fréquente dans des situations de cyber-harcèlement. Parfois, ce n’est pas l’image elle-même qui est humiliante, mais les commentaires qui y sont associés. Le droit à l’image peut être invoqué pour exiger le retrait de l’élément qui pose problème.

⇒ Lisez dans Le Ligueur un dossier sur les questions de harcèlement en ligne et sur les règles qui s’appliquent dans ce cas : https://www.laligue.be/leligueur/articles/harcelement-des-jeunes-sur-internet-quelles-regles-s-appliquent